Analyse de la Harvard Business School sur le rôle de la Fondation Tony Elumelu dans l’entrepreneuriat africain.
À une époque où l’Afrique suscite un regain d’intérêt géopolitique et où les modèles traditionnels de financement du développement sont de plus en plus remis en question, la Harvard Business School a publié aujourd’hui une étude de cas examinant le rôle et l’impact de la Fondation Tony Elumelu (TEF) et son approche unique pour catalyser l’entrepreneuriat en Afrique.
Cette Fondation, qui est le principal bailleur de fonds africain pour les jeunes entrepreneurs, a été le pionnier d’une approche innovante de l’ensemencement, de la capacitation et de la mise en réseau des jeunes entrepreneurs à travers l’Afrique. S’appuyant directement sur le parcours entrepreneurial de Tony Elumelu, sa reconnaissance que la chance et le hasard ont joué un rôle important dans son succès, la Fondation démocratise la chance, diffuse les opportunités, dans une approche agnostique du secteur, et a développé une infrastructure sur mesure qui atteint tous les pays d’Afrique. La Fondation est une expression directe de la philosophie de l’Africapitalisme d’Elumelu, selon laquelle le secteur privé doit jouer un rôle central dans le développement de l’Afrique et que l’investissement doit rechercher des rendements sociaux et économiques.
L’étude de cas, la première du genre axée sur la philanthropie africaine, a été lancée aujourd’hui, jeudi 29 février 2024, devant un groupe d’étudiants diplômés de la Harvard Business School et a exploré les approches originales et les initiatives transformatrices de la Fondation, montrant comment la philanthropie stratégique offerte par TEF, entraîne un changement positif et relève les pays et les communautés.
L’étude de cas reconnaît les défis auxquels la Fondation est confrontée, et ses réponses, au fur et à mesure qu’elle développe sa mission, depuis sa création en 2010. Le bilan est impressionnant, avec plus de 20 000 entrepreneurs financés, plus d’un million de personnes connectées numériquement et le développement d’une capacité d’évaluation d’impact. TEF a déboursé plus de 100 millions de dollars, atteignant chaque pays africain. La Fondation développe de plus en plus une approche basée sur le partenariat, en travaillant avec des institutions telles que l’UE, les agences américaines, le PNUD, le CICR, la Fondation Ikea et d’autres pour développer des programmes sur mesure axés sur les États fragiles, les femmes entrepreneurs et les initiatives de durabilité.
Tony Elumelu, qui a pris la parole à Harvard, a déclaré : « TEF crée de l’espoir économique et des opportunités pour les entrepreneurs africains. Nous savons que l’entrepreneuriat est la solution au chômage et à l’insécurité des jeunes. Grâce à l’intervention de la Fondation, nous transformons la vie de nos jeunes, nous leur donnons de l’espoir. Collectivement, nous pouvons tous résoudre les défis que nous avons sur le continent. »
« C’est merveilleux d’avoir eu l’occasion de travailler avec HBS, pour mieux faire connaitre nos succes stories, de reconnaître les défis auxquels nous avons parfois été confrontés et d’offrir la possibilité de diffuser notre expérience, au profit des autres » a-t-il ajouté.
La session de la Harvard Business School a été l’occasion d’engager une discussion significative sur le rôle de la philanthropie dans la formation d’économies durables et inclusives. Alors que le monde est confronté à des défis complexes en matière de démographie, de climat et de durabilité, le modèle de la Fondation Tony Elumelu offre un modèle fascinant de la façon dont la philanthropie stratégique peut être un moteur de changement positif.